A THING OF BEAUTY

Oct 20, 2020 in Performing

I’m not quite sure how we managed to pull this off during a global pandemic, but we had a great world premiere of LOVETRAIN2020 at the 40th Montpellier Danse Festival in France. Many thanks to the amazing festival team for making this whole adventure possible!

The first reviews are in and critics seem to be as excited as we are. Roslyn Sulcas from the New York Times wrote “LOVETRAIN2020 was marvelous” and called it “a rambunctious yet rigorously staged piece”.

Here’s the full press review:

L'Oeil D'Olivier
Sceneweb
Magmaa
La Grande Parade
Danser Canal Historique
The New York Times

EMANUEL GAT EMBRASE MONTPELLIER DANSE

À l’Opéra-Comédie, dans le cadre de la 40 édition bis de Montpellier Danse, avant d’investir au printemps Chaillot, l’israélien Emanuel Gat présente sa dernière création, une œuvre inspirée par la musique pop rock de Tears for Fears. Un fabuleux feu d’artifice chorégraphique porté par une troupe de danseurs lumineux et extraordinaires.

Peu à peu, l’Opéra-Comédie prend vie. La salle se remplit, chacun cherchant la meilleure place. Un siège vide entre chaque spectateur, le masque sur le visage, toutes les règles sanitaires sont respectées à la lettre. Les conversations vont bon train. Malgré les restrictions de plus en plus strictes, l’ambiance est à la fête, Les spectateurs ont envie de voir et revoir de l’art vivant. Bien connu des Montpelliérains, pour avoir participé à plusieurs éditions de Montpellier Danse, Emanuel Gat a su au fil du temps séduire un public de plus en plus nombreux. Tous sont au rendez-vous.

Pas d’annonce, la salle plonge d’un coup, d’un seul, dans le noir le plus complet. Les énormes baffles placés sur le devant de la scène rugissent les premières notes très rock d’Ideas as opiates du groupe britannique Tears for Fears. En quelques minutes, l’atmosphère se réchauffe. A l’arrière du plateau nu, le mur s’ouvre en fines bandes laissant entrevoir, au loin, les coulisses. Des rayons de lumières zèbrent l’air. L’un après l’autre, les douze danseurs, vêtus de magnifiques costumes baroques décalés, signés Thomas Bradley – un des danseurs de la troupe – , prennent possession de l’espace. Dans la pénombre, ils prennent la pose, dos au public. Les silhouettes sont ciselées par un clair-obscur savamment imaginé par Emanuel Gat. Le show peut commencer. La musique est bonne, il y a plus qu’à danser.

Enchaînant les tubes très années 1980 – que le public se surprend à fredonner – , les balades, les silences, les solos, les pas de deux, les danses de groupe, le chorégraphe israélien compose une sorte de fascinante comédie musicale flamboyante et kaléidoscopique. Chaque morceau se transforme en tableau rappelant quelques chefs d’œuvres de la Renaissance italienne, quelques bacchanales antiques, romantiques. Le chatoiement des étoffes, les muscles blancs, saillants des corps dénudés des danseurs donnent à l’ensemble une puissance esthétique, une force d’une rare intensité qui attrape le spectateur pour ne jamais le lâcher.

En maître de cérémonie, en architecte d’une chorégraphie multiple et riche de ses interprètes, Emanuel Gat invite chacun de ses danseurs, tous excellents, tous ayant une présence scénique unique – à proposer ses propres mouvements, sa propre interprétation gestuelle de telle ou telle musique. De cette substance dense, variée, bigarrée, il construit une matière harmonieuse tour à tour fluide ou saccadée, une grammaire délicate, fragile qui s’appuie sur l’écoute des uns des autres. Il en résulte une danse vibrante, humaine, une fièvre communicative.

Emporté par la beauté de cette subtile alliance entre mouvement, musique, lumières, scénographie et jeu, LOVETRAIN2020 est du très grand Gat, un vrai show grandiose et hypnotique, un spectacle à la croisée des arts à déguster sans modération. Le public montpelliérain ne s’y est pas trompé en cette première mondiale, debout bien avant que la dernière note ne résonne, il applaudissait à tout rompre. Chapeau les artistes et que vive la Danse!

by Olivier Frégaville-Gratian d’Amore
Originally published on loeildolivier.fr

LE LOVETRAIN2020 D’EMANUEL GAT EINFIN À QUAI!

Emanuel Gat éclaire la musique pop du groupe mythique des années 80, Tears for Fears, d’un univers baroque tout en contraste. Sa nouvelle création tant attendue LOVETRAIN2020 a fait chavirer le public de Montpellier Danse, qui a su patienter tout l’été…

Les discothèques sont fermées, on n’a plus le droit de danser, ni d’aller aux concerts debout, et pourtant à l’Opéra Comédie de Montpellier, le public s’est cru revenir dans le monde d’avant….grâce au chorégraphe Emanuel Gat et son LOVETRAIN2020. Il devait faire l’ouverture de la 40e édition de Montpellier Danse en juin. Emanuel Gat avait prévu sa création pour 14 danseurs, il a été contraint de revoir sa copie pour la création à Montpellier, car deux danseurs de la compagnie n’ont pas pu quitter Israël. Elle n’a que plus d’éclat en cet automne, où les salles de spectacles résistent, ouvrent, même à jauge réduite. C’est un vrai rayon de soleil pour le public qui lui a réservé un triomphe. Ce spectacle vitaminé et magnétique fait oublier la pandémie.

Le spectacle s’ouvre par la chanson Ideas As Opiates, comme une lente montée en puissance, véritable ode à la liberté des années 80, “Say what you want” chante Roland Orzabal, l’un des deux membres du groupe Tears for Fears avec Curt Smith. Les danseurs se préparent en fond de scène, on les observe à travers quatre ouvertures qui laisse filtrer la lumière finement découpée tout au long du spectacle par Emanuel Gat. Les tubes de Tears for Fears s’enchaînent. Everybody wants to rule the world, Shout, Change… Mais la musique n’écrase par la chorégraphie, elle s’arrête par moment pour laisser les 12 danseurs investir le plateau dans de magnifiques tableaux théâtralisés tout en clair-obscur.

LOVETRAIN2020 est un subtil mélange. Une pointe de baroque pour les costumes conçus par Thomas Bradley, danseur de la compagnie. Des influences issues des civilisations égyptiennes et indiennes pour la danse, qui par moment se fait incantatoire et animale. Emanuel Gat joue sur les contrastes, il prend le contre-pied de la pop cuivrée du duo originaire de Bath et réussit un sacré métissage chorégraphique qui explose littéralement sur le final avec le magnétique Sowing The Seeds Of Love.

by Stéphane Capron
Originally published on sceneweb.fr

LOVE TRAIN 2020, DANS LE TEMPS

Quand la salle est plongée, tout à coup, dans le noir, le plateau de LOVETRAIN2020 s’anime. Création donnée à la 40ème édition bis de Montpellier Danse, la pièce d’Emanuel Gat se dévoile au fond de la cage de scène, par un clair obscur laissant deviner les costumes très baroques, conçus par Thomas Bradley.

Fidèle danseur et collaborateur du chorégraphe, ce dernier a travaillé la matière qui habille avec un certain panache ses camarades et lui-même. Entre étoffes épaisses, tulles et molletons, les corps des 12 danseurs virevoltent, se répondent, au son des morceaux new wave du groupe anglais Tears for Fears.

Regroupés en grappes, dans des déplacements rapides qui occupent avec un entrain formidable l’espace scénique, alignés face au public, ils sont tout à une danse qui va crescendo. En contrepoint, des solos et pas de deux se dessinent, invitent le regard à se promener en arrière plan, tissent un maillage de l’espace propice à une danse exaltée qui s’abreuve et s’émancipe de la bande sonore, pour non pas se former sous cette influence musicale, mais être au monde. Avec ses lignes de force, ses effets de perspective et ses circonscription des formes, LOVETRAIN2020 brosse un tableau fascinant, dont la matière éclaire le sens de l’être dans le temps.

L’ensemble flamboyant du groupe, revêt des attraits presque botticelliens, dans une propension, très picturale, à magnifier les corps en mouvements. C’est à dire que dans leurs costumes drapés, les danseurs de Gat sourient souvent, déploient d’amples mouvements de bras, telles des statues antiques célébrées par les artistes de la Renaissance.

LOVETRAIN2020 tend vers cette fameuse esthétique de la redécouverte d’une culture antique païenne, avec toute l’audace qu’un tel parti pris requiert. Ici, c’est une prise de conscience, qui s’affranchit des codes, des normes, de l’austérité jusque dans ses dernières secondes où lumière et musique demeurent quand la danse s’interrompt.

Traversée de temporalités différentes, sans fin véritablement actée, LOVETRAIN2020 réussit avec habileté à célébrer à la fois la permanence du monde et ce que signifie être là.

by Géraldine Pigault
Originally published on magmaa.fr

LOVETRAIN2020 : L’ALCHIMIE BIENHEUREUSE DE TEARS FOR FEARS ET D’EMANUEL GAT DANCE

LOVETRAIN2020 se présente comme une “comédie musicale contemporaine” autour des chansons du groupe anglais Tears for Fears. Tous ceux qui connaissent le travail du chorégraphe Emanuel Gat savent déjà que son travail se nourrit des spécificités de ses danseurs et de leurs interactions lorsqu’ils improvisent en répétitions. Cette pièce chorégraphique délicieuse ne dément pas son talent de “chorégraphe de la collectivité” mais donne à voir également des solos, duos ou trios de belle facture.

Véritable ballet symboliste, à la teneur tout à la fois passionnée et mélancolique, dans lequel la musique, la danse, les lumières, les costumes et les corps en mouvements se répondent, ce LOVETRAIN2020 nous emporte dans une fabuleuse promenade visuelle et auditive où l’excentricité des postures joue avec le baroque des tenues, les vibrations du synthétiseur et des voix se répercutent sur la peau et les lèvres des interprètes, la gestuelle joueuse ricoche en ondes libératrices.
Dans un premier tableau superbe, face à nous, apparaissent des oiseaux de bon augure qui évaluent des postures, en soupèsent la théâtralité et les possibilités symbiotiques, testent l’apesanteur de leurs tissus, se contrefont, s’inspectent. Cette belle synergie converge ensuite en un attroupement superbe où un coeur de lumières sertie d’ombres confère une majesté de cathédrale à l’instant.
Un solo aux effets de ralenti saisissant lui succède et le spectateur jouit du décalage entre une bande-son populaire au rythme entraînant et un choeur en fond de scène aux gestes tout en retenue élégante.

On vous laissera le bonheur de découvrir toutes les déclinaisons suivantes. Parfois, la musique se tait et on l’entend encore tant les danseurs sont imprégnés de son cri.

Si tous les danseurs charment, ceints des tenues merveilleuses de Thomas Bradley où la variété des tissus, des motifs, des formes, des volumes accroit encore l’excentricité latente du propos, certains nous ont particulièrement touchés. Rindra Rasoaveloson et Ichiro Sugae convainquent dans un pas de deux à la belle complicité gestuelle et à l’exotisme prégnant. On se souvient aussi de minutes hallucinées à la sensibilité au bout des doigts interprétées par Thomas Bradley, tout à la fois surréalistes et empreintes d’une douceur surprenante. Magnifique personnage dont l’incarnation devient consomption troublante. Coup de coeur enfin pour Michael Loehr qui manifeste un plaisir communicatif à danser, et dont la présence, mutine et espiègle, offre notamment un très beau duo avec Robert Bridger au bel accord des corps, en esquisse un autre, troublant et fort – tant on y ressent LA MUSIQUE -, avec Eglantine Bart… et cabotine enfin seule dans un solo charismatique.

On salue vivement l’orchestration des chorégraphies collectives d’Emanuel Gat qui séduisent par leur singularité et leur dynamique mais aussi l’expressivité de tous les performers dont le corps ne cesse d’être en tension dramatique.

Le ballet final, en portées de danseurs talentueux, donne envie de danser! Voilà un travail aussi revigorant qu’esthétique qui fait un bien fou ! Une invitation toute bienvenue à se libérer…et d’abord de la morosité ambiante en côtoyant l’art, merveilleux échappatoire!

by Julie Cadilhac
Originally published on lagrandeparade.com

MONTPELLIER DANSE 40BIS: CRÉATION DE “LOVETRAIN2020” D’EMANUEL GAT

Très attendue, LOVETRAIN2020, la création d’Emanuel Gat pour le festival Montpellier Danse n’a pas déçu. Raffinée, complexe mais aussi généreuse et populaire, cette réussite remarquable propose une réflexion lyrique et baroque sur la dialectique du groupe et de l’individu.

Chose assez rare, dès que résonne l’introduction d’Ideas As Opiates du groupe britannique Tears for Fears, LOVETRAIN2020 d’Emanuel Gat provoque un saisissement. A travers les longs jours verticaux qui rythment le fond de plateau noir en laissant apparaître l’arrière-scène, la compagnie se prépare. Un à un les danseurs se campent dans l’ombre de l’espace offert, la lumière les rattrape ; les costumes aux couleurs vives et tranchées vibrent dans la nuance ambrée de l’éclairage avec la richesse visuelle d’une toile de Carrache descendue des ciels d’une église baroque. Et, à la manière de cette peinture, la profusion et l’exubérance se résolvent dans une construction complexe, fourmillante de détails et visuellement luxuriante d’où s’isole un danseur. Première manifestation aussi de cette dialectique du collectif et du singulier qui va rythmer toute la pièce.

Cet émerveillement des premières minutes ne lâche pas le spectateur. La construction s’appuie sur les tubes du groupe Tears for Fears piochés dans les albums du groupe au fur et à mesure que le chorégraphe redécouvrait ces instantanés de nostalgie, entrecoupés de silence où la salle de l’Opéra Comédie retenait son souffle dans une attention palpable.

Ce LOVETRAIN2020 avance en alternant moments de groupe, d’un raffinement de composition remarquable, et succession de duos ou quatuors dans lesquels l’invention gestuelle ne semble jamais tarir. A sa manière habituelle, Emanuel Gat a laissé la musique investir les danseurs et s’est placé, légèrement de côté, à l’écoute de ce qui se dansait pour sélectionner et combiner ce qui émergeait ainsi.

Surgissent alors des moments très épurés où seulement un ou deux danseurs occupent le plateau et dialoguent avec le groupe, par effet de succession ou d’opposition, quand à un solo répond, en fond de plateau, un tutti en ligne de tous les autres danseurs. Mise en valeur de l’individu mais relation au groupe soulignée dans ce superbe moment où cette ligne, avec une douceur répétitive qui évoque de loin les fameux chorus de Pina Bausch, descend vers le public tandis que l’ombre, absorbe le soliste… Quelque chose de non pas sombre mais mystérieux se diffuse avant que la jubilation reprenne.

Cette alternance, cette construction où tout paraît fourmillant et presque confus puis se résout dans une épure, relève d’un esprit baroque rarement vu sur les scènes dans ces années récentes. Danseur de la compagnie, Thomas Bradley a élaboré des costumes adaptés à chacune des personnalités de la troupe avec une double consigne : un esprit “red carpet”, comme une soirée de gala dans un monde improbable, auquel répond une déclinaison plus fonctionnelle au regard de la virtuosité de certaines variations…

Les somptueux éclairages (signés du chorégraphe) et la musique dansante, émotionnellement chargée (très années 1980), contribuent à une atmosphère à la fois hors du temps et jubilatoire mais aussi très généreuse avec le public.

Car plus encore que Sunny (2016) ou Plage Romantique (2014), deux pièces qui creusaient déjà ce questionnement de la relation avec une musique du domaine populaire, LOVETRAIN2020 prend soin d’associer le public à la fête. L’évocation, répétée à l’envi pour présenter la pièce, d’une « comédie musicale contemporaine » doit s’entendre dans cette relation. Pièce qui organise une dialectique entre le groupe-compagnie et l’individu-danseur, cette création entend partager ce plaisir à “faire communauté” avec les spectateurs. Alors, sans recours aux topiques usuels d’un « Musical », sans anecdote, sans chanteurs ni numéros, LOVETRAIN2020 partage la jubilation.

Le final se développant largement sur Seeds of Love, avec cette descente graduelle de toute la compagnie vers l’avant-scène dans une communion avec la salle, constitue le modèle de cette recherche d’un partage sensible.

A la fois utopique dans son désir manifeste de faire partager le bonheur du groupe, mais exigeante dans sa recherche d’une construction et sans craindre d’élaborer “A Thing of Beauty”, cette nouvelle pièce d’Emanuel Gat constitue à la fois un tournant majeur dans sa création et un moment de plaisir délicieux pour ceux qui y assistent.

by Philippe Verrièle
Originally published on dansercanalhistorique.fr

IN FRANCE, A FESTIVAL DELIVERS THE ESSENTIAL: DANCE TO AUDIENCES

An early highlight in Montpellier was Anne Teresa De Keersmaeker’s solo THE GOLDBERG VARIATIONS, BWV988 which seems to ask: What is it to dance? What do our bodies know?

At the end of her new solo, THE GOLDBERG VARIATIONS, BWV988 on Tuesday night at the Montpellier Danse festival, Anne Teresa De Keersmaeker held up a hand to stop the applause. “I want to thank you for being here,” she said. “This is a difficult time; without live audiences, there would be no performing arts.”

The solo was supposed to have had its premiere in May and been presented again during the Montpellier festival’s 40th-anniversary season this summer. Then, like every other cultural event in Europe and beyond, the festival was canceled because of the coronavirus pandemic. But unlike many summer festivals, which pushed back their programming to 2021, Montpellier Danse has gone ahead, and so has THE GOLDBERG VARIATIONS, BWV988 which had brief runs in Belgium and Austria this summer before coming here.

Jean-Paul Montanari, the director of Montpellier Danse, isn’t pretending that it’s business as usual at this year’s festival, which opened on Sept. 19 with Dominique Bagouet’s 1990 “So Schnell” and will close on Dec. 28 with a work by Mourad Merzouki. “The dance professionals from all over the world, the intensity of many performances happening at once, the encounters in the street, the heat of summer, all of that is gone,” Mr. Montanari said in an interview. With a great deal of juggling, the festival managed to keep 75 percent of its program, he added.

And he echoed Ms. De Keersmaeker’s point. “The essential is there: presenting work to an audience.”

Still, coronavirus cases have spiked again in France, and on Wednesday night President Emmanuel Macron imposed a curfew of 9 p.m. in nine cities, including Montpellier. The good news is that the theaters can remain open; the festival has simply moved shows to a 7 p.m. curtain.

On Tuesday, Ms. de Keersmaeker’s gratitude seemed reciprocated by the audience, who sat rapt (and masked) through the two-hour work, in which she dances to Bach’s monumental composition played by the remarkable young Russian pianist Pavel Kolesnikov. Her decision to make a solo piece was oddly apposite. In interviews, Ms. De Keersmaeker has said that she began to create the solo in New York in January, while working on the Broadway production of WEST SIDE STORY well before the coronavirus was perceived as a global problem. After the show shut down, she returned to her home in Belgium, suddenly free of her usual commitments to her company and school, and continued to develop the material.

It’s been 40 years since Ms. De Keersmaeker began her professional career with another solo, VIOLIN PHASE also made in New York. She recently turned 60, and “Goldberg” is a long way from the insistent formal brilliance of “Violin,” though there are echoes. They are soft but present, the reverberations of 40 years of life lived, experienced and shown in the body.

Ms. De Keersmaeker, who begins the piece in a sheer black dress and ends it in gold sequined shorts and trainers — “Go, 60-year-old women!” a woman behind me said — can sometimes look like a teenager onstage, but she doesn’t try to impress with her physical prowess. Her movement is simple: the spiraling turns, swinging legs, gestural vocabulary and sudden weighted drops of the body that always inform her work, and that can seem casual, almost pedestrian without the athletic attack of her younger dancers. But that casualness is deceptive; as she moves, Ms. De Keersmaeker and Mr. Kolesnikov become partners in an exploration of the large-scale architecture and the tiny nuances of the music.

What is it to dance? she seems to ask. What do our bodies know? As she moves through the variations, Ms. De Keersmaeker often echoes musical patterns: canon, counterpoint, retrograde, modulation. But her movement and fleeting facial expressions suggest emotions, memories, history. In both music and dance, this “Goldberg Variations” offers virtuosity and experience — of life, of the stage — resolved into simplicity.

Mr. Montanari, who has been the festival’s director since 1983, said he chose to open the festival (now called “Montpellier Danse 40 Version Two”) with SO SCHNELL reconstructed by Catherine Legrand, to honor Bagouet, who founded the festival in 1980 and died, of AIDS, in 1992. Ms. Legrand took away the colorful costumes of the original, and dressed the dancers all in black; watched on video (the festival gave me access to films of several works that had already taken place), the effect was spare and arresting, with a clean, Merce Cunningham-influenced vocabulary and scattered patterning that often evokes bird or animal life.

The anniversary edition was to celebrate a new generation but also look back at the festival’s history, Mr. Montanari said. In addition to Bagouet, he programmed artists he considered important to the festival: Jiri Kylian of the Lyon Opera Ballet, Raimund Hoghe, Ms. De Keersmaeker and Emanuel Gat. (The Batsheva Dance Company, a frequent visitor to the festival, was supposed to bring a new work by Ohad Naharin, but was unable to travel.)

“Jean-Paul has a way of acknowledging the process of an artist he believes in, rather than specific pieces,” said Mr. Gat, an Israeli choreographer who lives in Montpellier. “You don’t have the sense that this is your only chance.” His new work, LOVETRAIN2020 his 10th piece for the festival, premiered in early October.

Even onscreen, LOVETRAIN2020 was marvelous, a rambunctious yet rigorously staged piece for 14 dancers, set to tracks by the British pop group Tears for Fears (big in the ’80s), outlandishly costumed by Thomas Bradley: ruffles, peculiar shapes, huge skirts, missing parts of clothes, plaid mixed with satin.

Mr. Gat melds gestural detail with larger-scale movement, sometimes working against the music’s rhythms, sometimes with them, frequently in silence. This eccentric physical dialogue with the music — mostly in a minor key and vaguely gloomy in content (did you know that the group’s name comes from their interest in primal scream therapy?) yet somehow gloriously singalong — is exhilarating.

LOVETRAIN2020 is everything the small-scale, often somber work made for video during the past months is not. It’s loud, joyous, physical, close. Although it’s a million miles from the introspection and internalization of THE GOLDBERG VARIATIONS, BWV988 the two dances are alike in a very important way. Both are celebrations — of the body, of performance, of life.

by Roslyn Sulcas
Originally published on nytimes.com

Header photo by Julia Gat